Curriculum
vitae
Je suis né à Toussiana, un beau village
situé à 55 km de la seconde ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, en direction
de la Côte d’Ivoire. Toussiana est un cadre qui respire l’air pur des champs
boiseux, et qui sommeille sous la fraicheur de la rivière Comoé. C’est là que
j’ai fréquenté l’école primaire à partir de 1974. Un fait me reste gravé à
l’esprit et qui ne me quittera jamais. Cette année-là, la guerre éclata entre
le Mali et la Haute-Volta (actuel Burkina Faso). J’ai à l’esprit la triste image d’hommes portant sur
la tête, sous un soleil de plomb, allant la grand-route qui frôlait notre école
en direction de la préfecture, des briques latéritiques. C’était les quelques
rares Maliens résidant à Toussiana. On les connaissait. Leurs enfants
fréquentaient la même école que nous. Nous ne savions pas, enfants, que nous
étions différents, eux de nous. Nous ne savions pas ce que c’était que d’être
Voltaïque ou Malien. Mais depuis, les adultes m’ont appris à diviser ce
qu’enfants, nous considérions uni.
Après mon école primaire, le petit
séminaire de Nasso m’a accueilli en 1981. Un cadre idyllique. Une rivière, le
Kou dont la contemplation imprime dans le coeur de chaque pensionnaire de cette
maison de formation sa sérénité. Une forêt qui repose et qui sait être
généreuse quand l’homme se montre respectueux.
Après le second cycle à Nasso, là même où
je puis dire que je fus victime de la « contagion philosophique », ce
fut le grand séminaire St Jean à Ouagadougou dans la capitale. Deux ans de
formation en philosophie.
Le grand séminaire de Koumi (Bobo-Dioulasso)
m’a ensuite ouvert ses portes pour le cursus de théologie sanctionné par le
baccalauréat en théologie. Quatre années entrecoupées d’un stage pastoral effectué
dans la paroisse cathédrale de Bobo-Dioulasso sous la responsabilité de l’abbé
Paul Ouédraogo, depuis archevêque de Bobo-Dioulasso.
L’ordination sacerdotale : le 14
Juillet 1996. Cette date marque le début d’une « itinérance
pastorale » : La paroisse saint Vincent-de-Paul (deux ans),
l’Institut catholique d’Abidjan (aujourd’hui Université catholique) (trois ans)
pour une maîtrise en philosophie, petit séminaire de Nasso (quatre ans),
l’université catholique de Louvain-La-Neuve en Belgique (cinq ans) pour un
doctorat en philosophie.
Dans ma thèse j’ai travaillé sur le
cosmopolitisme en sa version contemporaine. J’ai dialogué avec bon nombre de
théoriciens du domaine : Ulrich Beck notamment, John Rawls, Antonio
Gramsci aussi. J’ai fréquenté par ailleurs des auteurs Africains, les
panafricanistes notamment : Cheik Anta Diop, Nkrumah, Ky Zerbo et bien
entendu Julius Nyerere..Dans ce travail intitulé : Du renouveau du cosmopolitisme au panafricanisme méthodologique :
une théorie de la transformation des acteurs, j’ai voulu montrer que le
cosmopolitisme méthodologique, celui dont Beck se montre le plus grand
théoricien contemporain, peut être reconstruit comme une théorie de la
transformation des acteurs. J’ai voulu montrer ensuite que c’est à la condition
d’une telle interprétation du cosmopolitisme qu’il est possible de relire d’une manière neuve les théories
panafricaines des années 1960 en y découvrant une forme avant-gardiste de pensée politique qui pourrait guider certains
aspects des réflexions contemporaines sur la mondialisation.
De retour au pays en 2010, je suis nommé
comme vicaire à la paroisse cathédrale et l’année suivante comme curé de la
même paroisse. Cumulativement, j’ai dispensé, en missionnaire, des cours de
philosophie au grand séminaire saint Pierre-saint Paul durant cinq ans.
Depuis la rentrée académique 2016-2017, je
sis formateur permanent dans ce même séminaire et enseignant de philosophie à
l’université catholique saint Thomas d’Aquin.
Recherches
Au niveau philosophique, j’ai un intérêt
particulier pour la philosophie de la gouvernance et les problématiques de la
citoyenneté, avec une attention particulière pour la politique africaine.
Au niveau littéraire, j’aime à lire et
relire Cheik Amidou Kane, Amadou Kourouma, et bien entendu Amadou Hampaté Bâ.
Je ne peux me passer non plus des œuvres de Khalil Gibran et de Paulo Coelho.
Au niveau spirituel, mon auteur de
référence est Anselm Grûn, pendant qu’en théologie, Adoph Geshé, en étant
particulièrement proche des intuitions ecclésiologique du pape François.
Je me repose dans la lecture de
divertissement autant qu’à suivre un match de foot-ball. Je pratique footing et
gymnastique.
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