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Curriculum vitae


Curriculum vitae

           
Je suis né en la fête de la Croix glorieuse. Un 14 Septembre donc, en 1968. Etait-ce-ce prémonitoire ? La croix rappelle d’emblée le côté sombre de l’existence humaine, sa face souvent hideuse, son côté tragique, son poids pesant. Le Christ a cependant dit que la condition pour être digne de Lui c’est de porter sa croix et de le suivre. Je me console un peu de savoir que je ne suis pas né un vendredi saint ; mais le jour où nous célébrons la victoire de la vie qui jaillit de l’arbre de la croix, l’instrument qui alors portait le message de la mort. Voilà pourquoi, devant même les lambeaux d’une vie, devant les fatras de l’histoire, de toute histoire, je m’efforce de garder une lampe allumée.
Je suis né à Toussiana, un beau village situé à 55 km de la seconde ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, en direction de la Côte d’Ivoire. Toussiana est un cadre qui respire l’air pur des champs boiseux, et qui sommeille sous la fraicheur de la rivière Comoé. C’est là que j’ai fréquenté l’école primaire à partir de 1974. Un fait me reste gravé à l’esprit et qui ne me quittera jamais. Cette année-là, la guerre éclata entre le Mali et la Haute-Volta (actuel Burkina Faso). J’ai à  l’esprit la triste image d’hommes portant sur la tête, sous un soleil de plomb, allant la grand-route qui frôlait notre école en direction de la préfecture, des briques latéritiques. C’était les quelques rares Maliens résidant à Toussiana. On les connaissait. Leurs enfants fréquentaient la même école que nous. Nous ne savions pas, enfants, que nous étions différents, eux de nous. Nous ne savions pas ce que c’était que d’être Voltaïque ou Malien. Mais depuis, les adultes m’ont appris à diviser ce qu’enfants, nous considérions uni.
Après mon école primaire, le petit séminaire de Nasso m’a accueilli en 1981. Un cadre idyllique. Une rivière, le Kou dont la contemplation imprime dans le coeur de chaque pensionnaire de cette maison de formation sa sérénité. Une forêt qui repose et qui sait être généreuse quand l’homme se montre respectueux.
Après le second cycle à Nasso, là même où je puis dire que je fus victime de la « contagion philosophique », ce fut le grand séminaire St Jean à Ouagadougou dans la capitale. Deux ans de formation en philosophie.
Le grand séminaire de Koumi (Bobo-Dioulasso) m’a ensuite ouvert ses portes pour le cursus de théologie sanctionné par le baccalauréat en théologie. Quatre années entrecoupées d’un stage pastoral effectué dans la paroisse cathédrale de Bobo-Dioulasso sous la responsabilité de l’abbé Paul Ouédraogo, depuis archevêque de Bobo-Dioulasso.
L’ordination sacerdotale : le 14 Juillet 1996. Cette date marque le début d’une « itinérance pastorale » : La paroisse saint Vincent-de-Paul (deux ans), l’Institut catholique d’Abidjan (aujourd’hui Université catholique) (trois ans) pour une maîtrise en philosophie, petit séminaire de Nasso (quatre ans), l’université catholique de Louvain-La-Neuve en Belgique (cinq ans) pour un doctorat en philosophie.
Dans ma thèse j’ai travaillé sur le cosmopolitisme en sa version contemporaine. J’ai dialogué avec bon nombre de théoriciens du domaine : Ulrich Beck notamment, John Rawls, Antonio Gramsci aussi. J’ai fréquenté par ailleurs des auteurs Africains, les panafricanistes notamment : Cheik Anta Diop, Nkrumah, Ky Zerbo et bien entendu Julius Nyerere..Dans ce travail intitulé : Du renouveau du cosmopolitisme au panafricanisme méthodologique : une théorie de la transformation des acteurs, j’ai voulu montrer que le cosmopolitisme méthodologique, celui dont Beck se montre le plus grand théoricien contemporain, peut être reconstruit comme une théorie de la transformation des acteurs. J’ai voulu montrer ensuite que c’est à la condition d’une telle interprétation du cosmopolitisme qu’il est possible de  relire d’une manière neuve les théories panafricaines des années 1960 en y découvrant une forme avant-gardiste de  pensée politique qui pourrait guider certains aspects des réflexions contemporaines sur la mondialisation.
De retour au pays en 2010, je suis nommé comme vicaire à la paroisse cathédrale et l’année suivante comme curé de la même paroisse. Cumulativement, j’ai dispensé, en missionnaire, des cours de philosophie au grand séminaire saint Pierre-saint Paul durant cinq ans.
Depuis la rentrée académique 2016-2017, je sis formateur permanent dans ce même séminaire et enseignant de philosophie à l’université catholique saint Thomas d’Aquin.

Recherches
Au niveau philosophique, j’ai un intérêt particulier pour la philosophie de la gouvernance et les problématiques de la citoyenneté, avec une attention particulière pour la politique africaine.
Au niveau littéraire, j’aime à lire et relire Cheik Amidou Kane, Amadou Kourouma, et bien entendu Amadou Hampaté Bâ. Je ne peux me passer non plus des œuvres de Khalil Gibran et de Paulo Coelho.
Au niveau spirituel, mon auteur de référence est Anselm Grûn, pendant qu’en théologie, Adoph Geshé, en étant particulièrement proche des intuitions ecclésiologique du pape François.
Je me repose dans la lecture de divertissement autant qu’à suivre un match de foot-ball. Je pratique footing et gymnastique.

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